CÉRÉMONIE OFFICIELLE DU SALON SEN-HABITAT 2017
Le président de la République, Macky Sall, souhaite que la production des unités d’habitation passe de 10.000 à 30.000 par an dans les prochaines années. C’est dans cette optique qu’il a recommandé l’introduction de nouvelles technologies adaptées à nos réalités pour accélérer la marche vers la démocratisation de l’accès à l’habitat. Le chef de l’État accorde une priorité à la démocratisation de l’accès aux logements sociaux. Il a demandé aux différents acteurs du public comme du privé de travailler à l’intensification de la production des logements sociaux. « Nous devons accélérer la production des logements sociaux. Ce salon doit nous permettre d’apprivoiser les nouvelles technologies pour répondre à ce besoin en allant d’une production de 10.000 unités d’habitation par an à 30.000 par an dans les toutes prochaines années », a insisté Macky Sall. C’était hier lors de l’ouverture du Salon de l’habitat qui avait pour thème : « l’habitat social dans le contexte du nouvel agenda urbain : quels leviers d’accélération ? ». La réalisation de cet objectif ambitieux passe par l’intégration de nouvelles techniques de construction. Les techniques qui sont jusqu’ici en cours ne sont plus opérantes aux yeux du chef de l’exécutif. « La construction brique après brique est complètement dépassée. Il faut les nouvelles technologies de construction qui soient adaptées à nos processus. Il y a déjà au Sénégal des entreprises qui ont commencé ce travail remarquable », a recommandé le président de la République. Les défis sont énormes mais l’espoir est permis. La présence des entrepreneures immobiliers, des architectes, des laboratoires d’études de sols, des institutions bancaires, des géomètres et des coopératives d’habitats doit servir à l’élaboration des stratégies, à la proposition de solutions devant aider à porter à un autre niveau la construction des habitats accessibles à des Sénégalais. « Je demande au ministère du Renouveau urbain d’accélérer le processus d’intégration de cadre permanent de dialogue entre les différents acteurs de l’habitat, mais aussi de l’aménagement urbain, de tous ceux qui gravitent autour de la problématique de l’habitat, à la fois de l’aménagement urbain, du développement de l’habitat. L’objectif est donner l’habitat social en particulier aux populations qui sont démunies », a fait savoir le chef de l’Etat. L’avenir est dans la construction en hauteur La preuve, le taux d’urbanisation qui était de 23 % en 1960 est passé à 45,2 % en 2013. Ce taux sera, selon toutes les prévisions, à 50,3 % en 2030. En somme, un Sénégalais sur deux se réveillera en ville dans les années à venir. L’accroissement démographique va exacerber l’obtention d’une parcelle à usage d’habitation. C’est pour cela qu’il faut des alternatives à l’érosion foncière dans des villes. « Nous ne pouvons pas continuer à habiter dans des villas. J’invite nos compatriotes et surtout les architectes de faire la promotion, afin que nous dépassions cette idée que nous devons toujours habiter dans des villas. Surtout que notre superficie n’est pas très importante », a préconisé le chef de la magistrature suprême. En tout état de cause, l’accès à l’habitat occupe une place centrale parmi les six axes prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse). Cette vision se traduit par des actions concrètes sur le terrain. Des villes en construction seront en rupture avec celles qui existent jusqu’ici. « J’ai initié une politique urbaine bâtie sur la promotion d’un réseau cohérent de villes susceptibles de contribuer plus efficacement à l’atténuation des inégalités et à la réduction des disparités à travers le programme de promotion de pôles urbains. Nous avons le programme Promovilles pour la modernisation des villes. Il y aussi le Puma pour des zones frontalières », a souligné le président de la République qui a félicité le ministre Diène Farba Sarr pour les initiatives novatrices comme la réduction des délais d’obtention du permis de construire, la dématérialisation de certaines procédures.
Cet écosystème des acteurs de l’habitat peut déjà compter sur le soutien des autorités publiques qui tiennent à garantir les droits des Sénégalais à avoir une maison décente. « L’accès à un habitat décent est pour tout individu un élément déterminant dans la quête d’un mieux-être », a rappelé le président de la République. Aujourd’hui l’urbanisation galopante et l’érosion de l’assiette foncière sont, entre autres facteurs, qui compliquent l’accès au logement. Le Sénégal vit, depuis plusieurs années, la ruée vers des villes.
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